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Catégorie : Ski

Température Négative

Cette histoire fête ses 1 ans

Dans un hamac au pied d’une falaise, non loin des vignes de Bourgogne, il fait bon vivre.

Pas de neige à l’horizon, c’était l’automne. Nous étions en vacances grimpe de raisins et de vin. Pour nous remémorer et ressentir la période : la nuit l’air était légèrement frais, mais heureusement durant la journée  le soleil et les magnifiques couleurs étaient là pour nous réchauffer, c’était beau.

Pensif en attendant mon tour, je regardais cette belle nature et mes ami(e)s grimper, tout bonnement bien installé bien détendu dans le hamac. Nous étions seuls, pas un bruit mis à part les dégaines qui claquent, des rires et des bêtises balancées à la volée, à la jetée pour tenter d’atteindre non une prise mais bien une oreille qui traîne. Depuis plusieurs jours pas d’appel, ni de message… étais-je dans un petit paradis ?  En quelque sorte oui ! En un instant Guillaume Lahure de « Skipass.com » me sortit de mes pensées libres et positives… Aucune chimère aux alentours.

Question : « Salut Jerem ça va ? Ça te dit d’aller faire du ski de randonnée en Sibérie fin novembre, pour un article / photos qui paraîtra début hiver sur Skipass.com ? »

A cette seconde, mon corps n’était pas encore au ski… seul mon esprit s’y projetait déjà !  Il faut dire que depuis mon enfance, entre mon esprit et la saison hivernale, il y  a toujours eu un jeu de séduction. Une réelle attirance se fait sentir, ils aiment se faire de l’œil…

Cet appel réveilla tous mes sens et mon excitation pour la neige ! Je m’imaginais déjà partir à la découverte d’une nouvelle contrée skis aux pieds.

Réponse : « Super idée ! Je suis super chaud mais laisse moi quelques jours pour te confirmer »

Voilà comment d’un automne, vacances grimpe plaisir, mon cerveau à switché pour l’hiver… Aucun éventuel retour en arrière, dans l’été ou l’automne, n’était envisageable. Tous les soirs je m’endormais avec cette envie de ski, de Sibérie… Chaque rêve tournait autour de ce voyage, de cette future destination. Nul besoin de peluche ni de compter les moutons, la Sibérie était mon évasion, le marchand de neige de mes nuits.

Jusqu’au Jour J le départ, tout passa à grande vitesse. Du VISA, au billet d’avion tout s’était enchaîné sans voir les jours passer. Il était déjà l’heure de fermer les valises pour rejoindre l’équipe ! La team était composée de quatre imposants gaillards (selon hollywood)… Enfin plutôt 4 personnalités simples mais atypiques qui sont : Guillaume Lahure, l’homme à l’origine de cette magnifique aventure et seul snowboarder de la bande (On ne lui en veut pas 😉 ). Il immortalisera le voyage de ses somptueux clichés et sera aussi la plume de notre récit pour Skipass. En skieur? De la fraîcheur, de la jeunesse était de rigueur pour apporter de la folie et du piment au voyage. Avec Antonin Raso et Pierre Marchionni nous ne devrions pas nous ennuyer, génial ! Nous ne nous connaissions pas réellement avec les deux skieurs et c’est ce qui rendait la virée magique. Une nouvelle destination avec de nouvelles rencontres, j’aime !

L’aventure pouvait enfin commencer : De Lyon à Luzhba Touring Lodge ? Un stop avion à Moscou, puis un à Abakhan, s’ensuit du bus jusqu’à un petit village, pour terminer avec train et un tour de zodiac… Entre avion, bus et train, le trajet était déjà une vraie expérience. Nous avons vu du pays comme disent certains…

Nous y sommes ! Au milieu de nulle part une gare de train, là une moto neige nous attendait pour porter nos valises et skis. Nos jambes nous amenèrent à destination, du moins au zodiac, car la rivière n’avait pas encore gelée. 25min plus tard nous voici devant le lodge, prêt à boire une boisson chaude. Au milieu de la forêt, le village sera notre résidence pour la semaine. C’est féerique !  Il fait frais et c’est bien blanc, la semaine s’annonce excellente.

C’est parti pour 5 jours de touring autour du lodge. Avec un guide, nous allons rayonner chaque jour un nouveau secteur. Ici tu descends ce que tu montes, tout se fera à la force des jambes et du souffle. Pas de remontées ni engins mécanisés, seulement des montagnes blanches avec des dénivelés allant jusqu’à 500 m. Les forêts sont magnifiques et la poudre est au rendez vous. Skier des conditions hivernales fin novembre est un rêve et complètement unique.  Tous les jours le thermomètre affiche en négatif. Nous skions par -15 à -20 degrés dans 40 CM de fraîche au quotidien. Seule la sonnerie, façon K2000 annonçant le train, est là pour nous ambiancer entre deux virages de poudre. Pas un bruit à l’horizon où seulement celui des skieurs fougueux qui rigolent, crient de joie. Ils sont fous ! Mais gentils et ne mordent pas… il paraît !

Un rituel journalier, un programme bien répété et maîtrisé : Petit déjeuner, peaux, ski, grignotage, re-peaux, re-ski, retour au Lodge, soupe, temps calme avec sauna, apéro, diner et dodo. Le lendemain ? Rebelote pendant 5 jours. Les journées passent rapidement et la notion du temps est loin dernière nous malgré notre planning. Seule la lumière du jour nous guidera et nous imposera les réels horaires. A aucun moment nous ressentons un sentiment d’ennui, il faut dire que notre petite équipe de joyeux lurons est plutôt très dynamique. Nous ne sommes pas toujours des plus discrets.

Pour l’occasion, en plus de suspendre l’instant et la nature,  le froid figa nos sourires sur le mode joie. Selon les locaux il y a peu de neige cette année mais pour nous c’est blindé. La banane était là !

Pendant une semaine nous serons seuls sur les skis, hormis les autres skieurs du Lodge. Pas un chat à l’horizon, nous virevolterons entre les arbres, swinguerons dans cette somptueuse forêt, la neige légère et poudreuse volera égoïstement et fièrement. Nous évoluerons qu’en forêt et clairières mais le cadre est tellement incroyable et dépaysant qu’il est impossible de s’en lasser. Nous sommes venus pour elle, la neige et sa qualité unique, exceptionnelle. Elle nous plongera et nous emmènera loin dans le plaisir et l’excitation. La musique est là, nos lignes créent le dessin ! Le flocon est doux, son odeur pure, nous nous laissons aller… caresses, câlins… merde !

Cette satanée liqueur locale en devient enivrante, je m’y perds… Je m’emballe dans cette histoire de neige et plaisirs, dans ce mini récit de voyage…

Ne nous échappons pas et revenons à nos moutons ou plutôt à notre périples et nos photos. Oui nous étions là pour réaliser un reportage. Guillaume mitraille l’endroit de photos et nous mitraille aussi en tant que skieur. Il n’arrête pas, ne s’en lasse pas, le bruit de l’appareil retentit du matin au soir, de la nuit à la nuit sauf à l’apéro. C’est notre moment paisible où nous discutons sérieusement. Avec ses bêtises et ses récits après chaque image, nous nous prenons même au jeu d’immortaliser le bon moment. Cela va de la photo d’arbres, des lumières matinales, d’action, de paysage… et surtout de neige, de neige et encore de neige ! Nous nageons quotidiennement dans le bassin des grands. Yes on a enfin le droit, fini la pataugeoire !

La semaine passa sans que nous l’ayons vue passer. Tout s’est enchaîné comme en plein rêve ! Pas un cauchemar, ni une déception. Une histoire digne d’un roman.

Aujourd’hui quand j’écris cela nous étions dans un autre monde. Attention à aucun moment, je ne serai passéiste, mais c’était le temps où le voyage, les rencontres humaines étaient de la partie. Loin du COVID et du confinement.  Mais je garde l’espoir que bientôt nous retrouverons tout ça : la relation humaine, la vraie, l’un des gros manques en cette période. C’est une des raisons pour laquelle j’ai décidé de terminer ce texte qui dormait dans mon ordinateur. Une ode au souvenir, à la belle vie et à tout ce que nous aimons. Dans un voyage peu importe la destination, l’histoire et les souvenirs se feront avec qui nous seront, ce que nous vivrons et surtout ce que nous découvrirons.

Écrivons nos souvenirs, nos histoires !

« Cela me fait penser que je n’ai jamais lu « Dans les forêts de Sibérie » de M. Tesson. »

Bises

 

Merci à Skipass.com et Skiing in Russia

Ps : Retrouvez les articles de skipass.com là : https://www.skipass.com/news/_siberie-2019/

Portfolio:

Haute Tension

« Le rythme cardiaque s’accélère, la tension artérielle augmente et les pupilles se dilatent. »

L’hiver ne dure que quelques mois, et chaque minute compte. Pas de place à la perte de temps. Nous sommes subjugués, et nous avons les yeux plus gros que le ventre. Tant qu’il y en a, nous devons manger de cette neige, de ce blanc, de ces virages, de ces dénivelés, de cette vitesse, de ces sauts… et j’en passe ! Comme le Boogie, le ski ne se pratique pas à moitié ! Il faut se donner à fond jusqu’à en tomber de fatigue et être complètement épuisé.

Une saison c’est toujours mille projets plein la tête. Certains resteront des rêves alors que d’autres se réaliseront et nous donnerons cette envie de replonger la tête dans les nuages !  Ces derniers animent et animeront toujours notre goût, notre passion de la glisse. Il n’y a pas de petits rêves, ni de petits projets lorsque nous aimons ce que l’on fait.

C’est pour cela qu’il faut apprendre à dire non et voir certains de nos rêves ne pas se réaliser…

Il est difficile d’accepter pour le moral, le physique et le cœur que ça ne marchera pas… Tu passes du temps et de l’énergie. Tu l’as rêvé, pensé, créé, tu y as cru pendant plusieurs mois, années, pour au final le voir s’effondrer, s’engouffrer dans les ténèbres… en une poignée de secondes ! Durant un instant tout n’aura été que poudre aux yeux… Ca fait mal, c’est blaisant, quand tu ne vis que pour ça… La nature aura une fois de plus imposé ses règles et sa vision…

Prendre du recul, pour rebondir !  Quand tu tombes à cheval, la meilleure solution est de remonter en selle. Pour nous autres,  amoureux de la montagne et de la glisse… L’été est une sorte de thérapie à tout ce désarroi, ces déceptions…

A la conquête d’un nouvel air, changement d’air ! Nous sommes début Juin, il est temps de voir autre chose que le ski et profiter de l’été dignement. Place au bike, à la grimpe, au parapente et aux sourires. Une envie d’évasion, de dévaler des pentes, de s’accrocher à une paroi et se rapprocher des cieux. Une coupure avec la neige pour revenir plus fort la saison prochaine, avec de nouveaux projets  tout en terminant ceux qui ont été commencés ! Le mot d’ordre sera « plaisir ». Pas l’envie d’être sous pression, et d’être en mode « haute tension ». Il y a bien entendu, plus grave dans la vie. La flamme sera toujours au cœur de ce quotidien, de cette envie de glisse et de ski. Il est cependant important de se remettre en question, de se battre pour ce que l’on aime et ce que l’on souhaite le plus au monde. J’ai envie de croire, d’espérer et non de tourner la page à la moindre difficulté rencontrée.

Pour preuve : mes skis sont toujours dans l’entrée, chez moi et non à la cave 😉

Kiss

Carte Blanche

A chaque année ce même questionnement. Tous les ans c’est la même rengaine, le même stress, le même mal-être et surtout cette même peur. Cette même interrogation qui nous replonge dans un mauvais moment, ce moment qui fait naître en nous une grosse boule au ventre ! A la fois nous sommes excités et terrifiés : va-t-il neiger ? Avoir beaucoup de neige ?

Arrivé à mi-automne, le ski commence sérieusement à nous titiller et nous démanger. Toutes les discussions tournent autour de ça. Que ce soit autour du matériel, des projets, des prévisions, ce que disent les anciens et j’en passe… Nuits et jours, nous sommes et devenons de plus en plus obsédés  envers cet univers de neige et de ski. Les discussions restent gelées vers cette future saison de ski. Fini l’été, la page est tournée. Nous sommes incapables de faire marche arrière et intérieurement nous ne le souhaitons surtout pas. Un grand ta gueule aux couleurs verdoyantes et à la chaleur ! Le seul mot d’ordre : Neige !

Des fois j’essaie de me mettre de l’autre côté de la barrière, et prendre du recul. Éternellement, nous parlons et vivons de ski. A l’année même, nous ne parlons et ne vivons qu’à travers nos différentes passions. Autour de nous, tous ceux qui n’ont pas ces putains de passions, doivent sérieusement nous prendre pour des personnes limités, obtus et inintéressantes.

D’un point de vue extérieur, nous donnons l’impression de ne pas avoir d’ouverture d’esprit et de rester entêtés dans nos petits mondes. Je dis NON! Nos passions nous permettent d’avancer et de vivre! Elles nous sortent les tripes, nous mettent en colère mais permettent de nous sentir libres!

 Tous les ans cette foutu neige, nous donne du fil à retordre. Va-t-elle venir ? Quand ? Où ? Comment ? Elle assiège nos cœurs et nos petites têtes. Un vrai tyran qui aime jouer avec nous et nos nerfs. Ce qui est frustrant dans tout ça ?  Tu as beau essayer de comprendre ce phénomène, tu n’auras jamais une vraie réponse. Tu peux lire, faire des études, invoquer les esprits, observer… La nature quoiqu’elle soit si stupéfiante reste un paradoxe.  Nous ne dompterons jamais la bête et c’est peut-être cela qui nous pousse tous les jours, à ne penser et ne vivre qu’à travers elle. Nous sommes dépendants d’elle. Sans cesse nous revenons à la charge.

De l’espoir, dans nos pensées. La neige va arriver, rester et ne repartira que bien plus tard. Nous vivons grâce à elle, grâce à cette neige. Soyons positifs et ne dramatisons pas tout le temps la situation. Se flageller pour quoi faire ? Déprimer non merci.

John Berger disait : « Laissons le pessimisme pour des temps meilleurs »

Continuons donc à en parler et en rêver.

Patientons, la neige viendra… laissons lui carte blanche, en espérant quelle ne nous déçoive pas.

Allons danser,

Back on skis

6 mois d’abstinence, 6 mois d’attente, 6 mois sans toi. Mi-novembre j’ai enfin pu te retrouver, te ressentir, te recaresser et repartager un moment en ta compagnie.

Durant ces derniers 6 mois, j’ai dû combler ce vide, tourner la page et m’occuper pour ne pas penser à toi ! Tu arrives timidement, délicatement et par intermittence mais enfin te revoilà !

Nous devions nous croiser en Italie, mais pour certaines raisons, ce fût finalement à mi-chemin. Un pas l’un vers l’autre. Une belle rencontre sur le fil, entre la France et l’Italie dans un cadre idylliquement blanc et sauvage.  Pour l’occasion, 2 amis se sont joint à la sortie : Cédric et Romain. Dans ces beaux moments, il faut savoir apprécier et partager une rencontre au sommet entre amis.

Le réveille sonne à 3h40. Cette nuit-là, je n’ai pas beaucoup dormi, tellement exciter à l’idée de revivre quelque chose avec toi. Un bon petit déjeuner pour prendre des forces, et hop nous partons à ta rencontre. Direction Val d’Isère, au fond de la vallée, au pont st Charles, pour se garer. Il est enfin l’heure de te rejoindre, l’heure des retrouvailles. La première demi-heure se passe à pied, ski sur le dos, car tu n’es pas encore descendu si bas. Au passage tu te fais un peu désirer, je tiens à te le dire. Lorsque nous arrivons au début du plateau de Prariond, enfin nous te retrouvons. Plus qu’à mettre les peaux sur les skis, et c’était parti ! Il faisait encore nuit noire. Ta peau est dure et froide. Nous te sentons crisper, mais tu es là. Seules nos frontales nous permettent d’entrevoir tes courbes. L’air est étonnamment chaud et seul le bruit de nos skis casse ce calme de la nature encore endormi. Quelques chamois nous regardent de loin. Nous entrevoyons quelques billes réfléchissantes. C’est leurs yeux…

La neige dure nous permet d’avancer vite. Au même rythme que la venue de la lumière. Le ciel s’éclaircit tout en couleurs. Il est temps de couper les frontales et d’observer le levé du rideau. Le soleil éclaire les cimes d’un orange feu  pendant que l’horizon laisse place à une belle couleur azur. Pas un nuage à des kilomètres. Nous nous empressons de gravir cette petite montagne!  Malheureusement à 400m du sommet Romain casse sa fixation… Il doit rebrousser chemin et nous attendre au soleil sur un rocher plus bas… Le temps est au beau, les sommets sont blancs et plâtrés. Nous sommes au sommet de la pointe de la Galise ! Une ballade de 1400m de positif pour te rejoindre et te croiser… L’air est plus frais et ta peau plus douce. Toi « neige » tu es légère et nous sommes impatients, à l’idée de glisser avec toi. Nous profitons du panorama et d’être seul avec toi. Quelques photos et blagues plus tard il est temps de skier, virevolter! Sur le haut, les conditions sont hivernales. Tout heureux nous faisons voler la fine couche de poudreuse. Quelle sensation pour cette reprise et ces retrouvailles. Plus nous descendons plus ta peau redevient rêche, mais tout en restant très skiable. De toute manière, nous ne sommes pas venus à la base, dans l’espoir de rechercher la perfection. Mais plutôt revivre, avec tes charmants petits défauts, qui nous font craquer, une belle journée en ta compagnie. Nous finissons de glisser en joie sur le plateau. Même Romain a le sourire alors qu’il a skié du haut en bas sur un ski et une jambe. Ce n’est pas la sortie espérée pour lui, mais il est tout simplement heureux d’être proche de toi, avec nous. Retour à la voiture sur le chemin en terre. Le contraste de couleurs entre les sommets et le bas des vallées est  net. Tu n’as pas encore décidé de te rapprocher de nous. Il est encore tôt quand nous repassons dans Val d’Isère, cependant il est déjà temps de boire un petit blanc et une petite bière. Dans ces moments il n’y a pas d’heure pour fêter !

Une si belle journée ne peut se terminer comme ça à 12H… Nous avons envie de prolonger indéfiniment cette sensation de liberté. A l’image de Lynyrd Skynyrd avec sa chanson Free Bird et son solo interminable, nous faisons perdurer le plaisir, ce plaisir de se sentir vivre. Deux-trois courses et nous partons camper en pleine nature. Un beau feu, les potes, quelques grillades et des bonnes bouteilles de vin rouge. La nuit tombe vite à cette période mais les flammes embrasent nos cœurs. S’ensuit une soirée remplie d’histoires, de rires, de conneries, de joie de vivre et d’ivresse ! Totalement grisant! De vrais gamins! Au fur à mesure, le feu se consume à l’image de nos yeux qui se ferment doucement de fatigue. Il est 1H, il est l’heure de rejoindre nos tentes et nos duvets. Des rêves plein la tête et des étoiles plein les yeux, le calme de la nature reprend sa place…

Demain sera une autre et belle journée.

Ciao

Bonus: Les Photos (Cliquez dessus pour agrandir)

Noir

Noir :  plus qu’une simple couleur, plus qu’un simple mot, qu’une simple expression du langage courant,  ou bien même plus qu’un sentiment…

Cet hiver, est un hiver noir. Loin de là l’idée de parler de mort, d’avalanches mais plutôt de la tendance météorologique. Peu compréhensible comme raisonnement, je vous l’accorde.

Un soleil rare, des quantités de neige astronomiques, des intempéries répétitives et surtout un climat avec d’extrêmes variations autant positives que négatives.

Un passage de l’extase au chaos en un battement d’ailes. Du sentiment de plaisir à la frustration. Les skieurs, alpinistes, sportifs et professionnels de la montagne doivent se soumettre aux exigences de la nature.  Et c’est ça qui nous rend vivant !
Si nous n’avons plus à nous adapter, il est trop tard à ce moment là.

Je n’ai pas ici pour but de refaire un énième texte sur l’évolution du climat ou sur la sécurité. Ni de me donner bonne conscience, en vous dictant le bon comportement à adopter. Ce serait un mensonge de prétendre être un exemple, et ce n’est pas mon rôle. Je ne suis pas Prêtre !

La nature et la montagne sont belles. Et avec ce beau drap blanc, épais, encore plus. Passer des moments dans ce cadre idyllique avec la famille et les amis,  devient plus qu’un simple rêve, cela appartient à la vraie vie. Vivre, s’adapter et surtout Glisser !

Le soleil à été relativement capricieux : soit trop absent, soit trop présent. Quand il fait mauvais ne broyez pas du noir, mais allez affronter la tempête sans vous mettre dans le rouge. Appréciez là, aimez là ! Et quand le soleil vient, cela ne vous apporte pas un halo au dessus de la tête. Ne vous emballez pas, mais skiez en vous éclatant.

C’est une chance de pouvoir connaitre la neige, la glisse et la montagne. Et ce n’est pas parce que l’on pratique ces passions que nous sommes des têtes brûlées… Personne ne se lève le matin pour laisser sa vie derrière soi… Savoir déguster, pour pouvoir en voir un maximum !  Composez avec ce que la nature nous impose et nous offre. Faites en sorte de ne pas éteindre la lumière et de couper la musique trop tôt.

La vie n’est pas un shooter d’alcool bas de gamme. C’est une p….n de bouteille! A déguster du matin jusqu’au sur petit matin… Et ce, toute la vie.

Des sourires et de l’amour

Une Européenne

Comme un air de déjà vu, déjà connu.

La Française n’était pas la plus avenante en ce début de saison, et c’est peu de le dire. Les plus avenantes étaient plutôt cotées des Etats-Unis, du Japon et de L’Est de l’Europe…

 

L’objectif a été de se focaliser sur l’Européenne. De beaux traits, du caractère de par ses lignes et surtout une accessibilité de par sa proximité. Mais il a fallut s’accrocher et surtout se surpasser pour la rencontrer et la caresser. L’Européenne quand on l’a trouve est belle, on peut en être fier !

Je l’ai croisé plus à l’est, au Kosovo, en Sicile pendant une lune de miel et en Allemagne / Autriche lors d’un déplacement sur un salon de la glisse. Ce fût un bon jeu de la sardine… Un cache-cache géant auquel nous nous sommes pris au jeu. Et quand je dis nous, je parle des copains et moi-même. Car selon un dicton, « plus on est de fou, plus on rit » !

Début janvier direction le Kosovo, Brezovica. Pour une semaine avec l’équipe de « Bon Appétit ». Elle est là ! Après quelques échanges du regard et un verre, il était grand temps de passer à l’action, d’en profiter un maximum pour le plus grand plaisir de chacun d’entre nous. Ses lèvres étaient délicates et sa peau douce. Nous étions amoureux mais toutes les bonnes choses ont une fin et il a fallut l’abandonner pour de nouvelles aventures.

Destination la Sicile et l’Etna !

Une fois de retour, il était temps de repartir vers quelque chose de très exotique. En compagnie de Giulia et Liv, pour une belle lune de miel. Dans un cadre exceptionnel, un lieu unique comme la Sicile, le volcan de l’Etna était l’endroit idéal pour une nouvelle rencontre. L’italienne était plus ferme mais tout autant délicate. A son contact, la chaleur de son corps et sa jalousie étaient palpable. Deux femmes extraordinaire étaient à mes cotés et cela la dérangeait. Nous avons donc juste pu échanger des câlins le temps d’un weekend…  Mais je n’ai pas dit mon dernier mot à ce sujet.

La Germanico-Trichienne, lors un salon de la glisse. De belles courbes, légèrement froide au premier abord et surtout, qui ne se laisse pas marcher dessus. Il a fallu la provoquer, trinquer avec de très grandes Weissbiers, donner de notre personne, pour qu’elle nous daigne réellement dévoiler son potentiel. La sueur au front, avec Mathieu, Sophie ainsi que notre guide/photographe Anton Brey, nous sommes allez à la rencontre de ses charmes. Ce fût un voyage gourmand de par la beauté des paysages, la gastronomie Bavaroise et les possibilités du terrain de jeu s’offrant à nous. Nous avons été séduit !

Il était début février, la française se faisait toujours désirer mais il étant temps de rentrer à la maison, à Méribel afin d’endosser la tenue rouge de moniteur.

Que de souvenirs et de rêves pleins la tête, en attendant avec impatience, une nouvelle rencontre avec elle…. La neige !

L’entre deux

Un sentiment mitigé s’est créé en ce début de saison. Neige, vent, anticyclone, froid, chaleur et j’en passe…

Mi novembre la neige était de retour… et en quantité plus que raisonnable. L’euphorie était palpable et tous les grands fans de ski, se sont retrouvés en montagne afin de faire sa trace ! Décrassage, dépoussiérer les peaux et affûter les crampons sur les arêtes. Il fallait quand même en vouloir et s’en donner les moyens, mais qu’importe la neige fraiche était là, et nous avions tous un sourire dit « con », incrusté au milieu du visage. Et ça ? C’est l’essentiel. Nous skions tous pour cet air tout bête et enfantin.

Un bon mix entre des randonnées, du ski de piste et du snowpark, afin de continuer la préparation pour une nouvelle et belle saison.

Malheureusement tout cet engouement s’est vite essoufflé après le passage du foehn et du retour de la chaleur. Pas grave, nous nous adaptons aux conditions rencontrées et gardons ce sourire gaga.  Un bon mix entre des randonnées, du ski de piste et du snowpark, afin de continuer la préparation pour une nouvelle et belle saison.  Et oui c’est toujours de la glisse et ça on aime ! La seule préoccupation est cet anticyclone, qui ne prévoit pas de neige pour le moment. Actuellement nous arrivons à glisser et la saison débute seulement, mais nos stations auraient bien besoin d’une  peau neuve et bien blanche.

Ici aucuns discours dit écolo ou environnemental. Je ne suis pas là pour ça et je n’ai pas la prétention d’être un spécialiste en la matière. Même si je suis inquiets par rapport à l’évolution de la météo, ainsi que le climat, je ne parlerai que de ski, montagne, et de rock’n’roll. Mon but est de voir un maximum de sourire sur les visages et aussi garder un maximum d’espoir. Nous sommes début/mi décembre, j’ai envie et ai besoin de croire, à la venue de ces flocons dans un futur très proche.  Je suis persuadé que dans peu de temps, nous trinquerons tous, autour d’un bon verre de vin, le sourire aux lèvres, en train de raconter nos journées à gober plein de poudreuse

Gardez la passion et l’enthousiasme, pour une glisse toute en douceur sur un beau et bon matelas de flocons.

A bientôt pour un nouveau récit !

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REALLY

REALLY

Une histoire réelle sur la vie d’un skieur « ex-compétiteur », qui aime sa station, le ski et par dessus tout la montagne.

Dans la vie, tu fais des choix… Ils peuvent être aussi bons que mauvais. Mais ils créent ta vie! Et ça tu ne peux pas y échapper.

Tout ce que tu vas faire, écrira les chapitres de ton histoire. Dans le bon il y aura du mauvais et aussi du mauvais dans le bon. Cela te permettra d’emmagasiner de l’expérience et ne pas réitérer les mêmes erreurs.

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Le ski ! Plus qu’une grande histoire

J’aime le ski par dessus tout. Et pas uniquement le freeride ! Je peux autant allez faire du géant que du freestyle, que de la randonnée. Je m’éclate, peu importe la discipline, tant que je glisse. Et c’est cela qui m’a amené à faire la compétition. Ça a fonctionné un temps mais dans les moments durs, je n’ai pas été capable de prendre le recul nécessaire, qui m’aurait permis de retomber sur mes jambes et garder la tête haute. Au lieu de ça je me suis laisser abattre, jusqu’à en perdre le gout du ski. Une chose bête, car j’en étais arrivé là grâce à ce goût du ski.

Aujourd’hui je suis fier de ce que j’ai fait, ce que je fais et ce que je ferai ! J’ai réussi à passer au dessus de tout ça et retrouver ce goût du ski, qui m’était si cher. Tout ce que je veux… C’est skier !

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SHOW MUST GO ON

J’ai envie de montrer ce dont je suis capable sur des skis. J’ai réussi plus ou moins en compétition, maintenant c’est à travers les voyages, les films et photos, que j’ai envie de m’exprimer. Je ne ferme pas la porte à la compétition car je ne lis pas dans l’avenir, et je ne sais pas ce que me réserve le futur…

Mais une chose est sur :  Le Ski’n’Roll perdurera encore et encore ! Pour ça je vais m’en donner les moyens ! Croyez moi, je n’ai pas encore dit mon dernier mot !

REALLY - Le film