Loading...

A contre temps

A contre temps

Depuis tout petit, on nous rabâche que la vie est trop courte… Sommes nous en train de naviguer à contre temps, à contre courant ? Ou simplement nos journées ne sont elles pas assez longues ?

A peine le temps de se réveiller, qu’il est déjà l’heure de se coucher !  L’horloge tourne, tourne et tourne sans s’arrêter. A certains moments nous aimerions pouvoir mettre sur « pause » toute cette agitation, au lieu de ressembler à des rats de laboratoire courant après l’infini, inutilement dans ce cercle du temps, de la vie.

Il y a tellement de choses à voir, à faire, à écouter, ou bien même regarder qu’au fond de nous, ce temps manque. Pourquoi ne faire que des journées de 24H ? Certainement que le repos du guerrier est primordial… L’amour de la vie dévore bien assez sur ce temps, dit off. Nous voulons vivre et profiter de ces putains de journées merde ! Ralentir ce vinyle, pour en capter toutes les sonorités, remplir ce grand bol d’air frais et rentrer en extase ! Chaque minute compte, pas le temps de traîner et d’être lymphatique.

J’entends bien là que le sport n’est pas la seule et unique issue afin de profiter des belles choses, du bon temps. Il y a tant de manières… A croire qu’il y en a presque trop, voir même beaucoup trop…

@jeremy_prevost

Au quotidien, l’humain n’est plus… et la vie côté nature prend du temps si l’on cherche à la comprendre, la dompter ou bien l’entrevoir dénudé.  Etre dans le réel et non dans l’irréel ! De la vie aux réseaux sociaux, nous nous jetons dans une perte, une perte de temps, de sensation pour au final s’oublier, chuter et se noyer intensivement dans le regard des autres, de ce qu’ils pensent… Suis-je cool ? Le virtuel m’aime-t-il autant que je l’aime ? Nous nous sommes perdus, égarés dans un non-romantisme sombre et industriel.

Tout devient plat… La montagne acérée perd de sa magie, la nature de ses odeurs et de ses couleurs pendant que nos mémoires sombrent dans l’oublie. C’est fade et l’épicé d’un souvenir devient le buzz d’une journée! Il n’y a plus de surprise, nous avons du mal à nous rappeler, la mémoire nous échappe… mais putain ce n’est pas ça la vie, non? Ne vivons-nous pas entre coupé de tout?  Notre téléphone, notre tablette ne sont ils pas « la » barrière entre nous et nos ami(e)s, nos familles, nos apéritifs, nos journées en montagne, nos échanges, nos rigolades, nos conneries ?

Il serait peut-être temps d’aimer la vie plus au naturel, en toute simplicité.

@jeremy_prevost

Attention je ne jette pas la pierre à toutes ces belles nouveautés et innovations, qui, oui nous permettes de posséder des souvenirs sur ces belles journées, de nous rappeler le passé pour le meilleur et même le pire! Oui il faut savoir vivre avec son temps et ne pas tout le temps cracher dans la soupe en étant le rabat joie du « c’était mieux avant »… Nous sommes ensemble dans ce radeau, au cœur du triangle des réseaux sociaux et non des Bermudes, en pleine nature.

Je m’interroge juste… Pourquoi en sommes-nous là? Pourquoi aller à un concert si c’est pour le vivre à travers son téléphone? Pourquoi uniquement sortir de chez soi pour voir, faire et refaire ce que tu trouves sur les réseaux? On se croirait à un mauvais concours de celui qui a la plus longue parfois. Tristesse…

Je n’ai malheureusement pas de réponses mais je reste persuadé qu’il y a un équilibre possible entre l’innovation et la nature, pour réellement profiter de ce qui se déroule sous nos yeux, notre nez, notre bouche, nos pieds… Ne partageons peut-être pas tout, restons éveillés, ébahis, stupéfaits et non blasés devant ce qui s’offre à nous.

Tout simplement apprécier, aimer, patienter, goûter et adorer cette putain de vie ancrée dans le réel! Vivons dans le temps et non hors temps, à contre temps à contre courant…

Pour y croire? Il faut le voir de ses propres yeux il parait…

 

Et vous comment allez vous avec ce confinement ? 

Humainement